En 2011, le peuple Syrien, faisant parti d’un soulèvement transnational à travers la région, s’est soulevé en grand nombre pour demander de renverser le régime. Ce fut un soulèvement populaire spontané, originaire des zones rurales et urbaines défavorisées. C’était une réponse à des décennies de dictature, un État policier répressif, une élite de style mafia et des politiques néolibérales du régime Baathiste qui avait appauvris plusieurs couches de la population.
Ce fut un mouvement sans chef qui unissait les personnes à travers la classe, l’ethnie et les frontières religieuses. Les jeunes hommes et femmes se sont organisées horizontalement dans les comités qui ont surgi dans les villes et villages à travers le pays pour coordonner les manifestations et les campagnes de désobéissance civile et à envoyer de l’aide pour les assiégées ou les communautés bombardées. Les militants des comités ont travaillé pour coordonner les exigences de la révolution à travers le pays – pour la chute du régime et la transition vers une démocratie non-sectaire, un état civil. Au fil du temps, face à l’augmentation et la brutalité sauvage de la répression étatique, les gens se sont armés et organisés en milices populaires pour défendre les manifestants et leurs communautés contre les attaques. En 2012 il y avait une lutte militaire complète entre, d’une part, une multitude de milices populaires regroupées sous des étiquettes : «Armée Libre» et, d’autre part, l’État.