34 départements, 851 personnes en garde à vue

gözaltı-operasyonlarıCela fait 3 jours qu’une opération rafle est en cours, contre le PKK, DHKP-C et Daesh, 851 personnes sont en garde à vue.

Istanbul

La coordination du service Terörle Mücadele Sube Müdürlügü (lutte contre le terrorisme) a opéré une rafle à Bagcilar, à Küçükçekmece, à Basaksehir, à Eyüp, à Sultangazi, à Gaziosmanpasa, à Sariyer, à Kagithane et à Beyoglu,et sur les 26 arrondissements. Sur les 140 adresses fouillées, 37 n’avait pas la nationalité turc, 103 ont été mis en garde à vue.

‘Des dirigeants de Daesh’ en garde à vue

Abdulla Abdullayev, un des membres dirigeants de Daesh serait en garde à vue, avec Halis Bayancuk nom de code « Ebu Hanzala ».

Dans les premiers jours de rafle, Gunay Özarslan a été tué par la police.

Ankara

A Ankara, une opération de rafle contre les membres du syndicat des enseignants (Egitim-Sen), groupe de syndicat d’extrême gauche et des sympathisants du HDP, a eu lieu. 30 adresses ont été fouillées par la police, et 40 personnes en garde à vue.

Diyarbakir et les alentours

A Diyarbakir, il y a eu une descente de policiers à 133 adresses 74 arrestations, à Mardin 26 arrestations, à Sirnak, 15 arrestations, à Batman 19 arrestations, à Bingöl 11, 145 personnes sont en garde à vue.

A Gaziantep, Malatye et Elazig, descente à 36 adresses, 13 personnes de nationalité étrangère, 28 personnes en garde à vue.

A Urfa, à Suruç, à Birecik et à Viransehir, descente des policiers à 89 adresses. Les personnes sont accusées soit d’avoir organisé des manifestations, des rassemblements, soit d’y avoir participé et soit d’avoir encouragé d’autres à les soutenir dans leur cause. 55 personnes sont en garde à vue.

Adiyaman

Opération pour arrêter des membres de Daesh, 10 sont en garde à vu. 8 ont été relâchés.

Adana

86 personnes en garde à vue à Adana, 13 personnes à Mersin, 21 à Tarsus, et 8 à Hatay.

Sur les régions de Gebze, Darica, Dilovasi, Cayirova, Izmit, et Derince 13 personnes sont en garde à vue.

Contre Daesh, 5 départements ont été raflé, 1 personne de nationalité étrangère, et 7 personnes en garde à vu.
A Bursa 16 personnes en garde à vue, des membres du parti YDG/H.

Source : Imc, 26/07/15

Les fachos s’exhibent à Istanbul avant les élections

Üsküdar, quartier tranquille sur la rive asiatique du Bosphore, un mois avant les élections législatives de juin 2015. Tous les partis sont de sortie pour racoler les électeurs… L’AKP et le président-dictateur Erdogan détournent les fonds publics pour organiser des meetings et s’étonnent que certains osent critiquer cette démarche.

Si l’AKP est régulièrement taxé de « fasciste », une myriade de petits partis s’autoproclament eux ouvertement fachos, nationalistes, racistes ou ultra-religieux : le Milliyetçi Hareket Partisi ou MHP (Parti d’action nationaliste), le Vatan Parti (Parti de la Patrie), le Saadet Partisi (Parti de la félicité, islamiste), le Bağımsız Türkiye Partisi ou BTP (Parti pour une Turquie indépendante, fasciste), le Milliet Partisi ou MP (Parti de la nation)… ou même le Cumhuriyet Halk Partisi ou CHP (Parti républicain du peuple). Tous s’affichent tranquillement et les nombreux passants ne semblent pas s’en offusquer le moins du monde… Ça fait froid dans le dos.

Pas de quartier pour les fascistes !

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25 000 flics pour empêcher le 1er mai à Istanbul : cela n’a pas suffit !

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Le climat social et politique est toujours tendu en Turquie. Mais ce 1er mai 2015 s’annonçait chaud chaud. Des élections législatives à risques pour le président dictateur Erdogan et son parti islamo-conservateur l’AKP. Une batterie de lois sécuritaires, le Paketi, qui vient d’être adopter et que d’aucuns qualifient de « fascistes ». Un mouvement kurde dynamique et qui commence à imposer sa vision du monde au-delà du strict Kurdistan… Autant d’ingrédients pour cette fête des travailleurs millésime 2015.

1er mai interdit et état de siège

« L’AKP bouscule les tabous et célèbre de nouveau la fête des travailleurs. Toutes les places de la Turquie seront ouvertes le 1er mai. » affirmait le 30 avril, le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. Ce n’était là que pure rhétorique démocrate à destination des médias et de l’Occident. Ce 1er mai est interdit par l’État comme les années précédentes. A Istanbul, la préfecture a décidé de bloquer la place Taksim – symbole de la lutte du parc Gezi en 2013 mais surtout du 1er mai 1977 où 33 manifestants ont été tués par la police. De bloquer également le centre de la partie « européenne » d’Istanbul, les quartiers de Beşiktaş, Şişli, Kurtuluş, Mecidiyeköy, Okmeydanı, Dolmabahçe, Kabataş, Karaköy, ainsi que les deux ponts permettant de traverser le Bosphore et d’atteindre le côté dit « asiatique ». 7 kilomètres de barrières anti-émeutes selon les médias ! Les transports en communs sont coupés sur toute la zone de 6h du matin à 20h : plus aucun métro ni vapur – ces bateaux qui assurent la navette entre les deux rives du Bosphore – ni bus municipaux. Ces derniers servent à déplacer les troupes de keufs… Ces derniers sont 25000 à saturer les rues du centre de la ville, armés de tout leur arsenal – flash-balls, lacrymogènes, matraques – et aidés de 70 toma, les canons à eaux turcs et de 3 hélicoptères. Pour eux, il s’agit que rien ne se passe. Que personne ne sorte dans la rue. Qu’aucune revendication sociale et qu’aucun slogan contestataire ne puissent se faire entendre. Pour eux, la chasse est ouverte…

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[documentaire] Ekümenopolis (2012)

Cet excellent documentaire, Ekümenopolis – La ville sans limite de İmre Azem (2012), propose une vision d’ensemble sur les processus de gentrification et d’amenagement urbain a Istanbul. On y voit a l’oeuvre, la tentaculaire Toki, entreprise de constructıon hegemonique et tres proche du pouvoir en place : exproprıatıon violentes, expulsions, betonnage, et construction de dizaines de milliers de tours type « cages a lapins » en toc. Les habitants tentent difficilement de lutter contre cette logique de beton et de fric…

Les sous-titres sont en anglais, vivement qu’ils existent en français egalement !