Des chars turcs entrent dans le centre de Silvan

12119116_522316547929839_4471330069903936058_nDe nombreux chars sont entrés dans le centre-ville de Silvan (Farqin) district de la province d’Amed ( Diyarbakir), où un couvre-feu a été déclaré depuis ce matin.
Après les annonces de la police depuis les véhicules blindés avisant les personnes de ne pas sortir dans les rues, les quartiers de Tekel, Konak, Feridun et Mescid ont été bloqués par les forces de sécurité turques.
Des sources locales ont dit que les tanks bombardent les barricades posées à l’entrée du quartier de Tekel. Alors que les tirs d’artillerie provenant des réservoirs se poursuivent, les tireurs d’élite ont été positionnés sur les bâtiments élevés.
Dans le même temps, la résistance des populations locales contre les attaques par les forces turques de l’État se poursuit également.
ANF 2 octobre

[Brochure] De retour du Kurdistan – mai 2015

Ce recueil de textes propose de revenir rapidement sur l’expérience du mouvement d’émancipation sociale kurde des dernières années. Le reportage réalisé pour le journal  CQFD et les deux témoignages de camarades voyageurs que nous avons réunis sont une modeste contribution pour informer et rendre compte des dynamiques actuelles au  Kurdistan : mouvement des femmes et assemblées de quartier, autonomie au Rojava et guerre « anti-fasciste » contre Daesh, refus de l’Etat et discours contre les hiérarchies…

Sommaire :
.1. Sous le paradigme kurde
.2. Mission « sous-vêtements pour Kobanê »
.3. 2 jours à Kobanê avec les camarades des YPJ/YPG

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Sous le paradigme kurde

CQFDDossier spécial Kurdistan dans le dernier numéro du journal de critique sociale CQFD. Nous reproduisons ici le texte principal intitulé « Sous le paradigme kurde« …
Les Kurdes ont toujours été pris en étau entre les différentes puissances régionales – ottomane, perse et arabe – et les intérêts occidentaux. Écartelés entre plusieurs entités nationales lors du partage du Moyen-Orient par la France et la Grande-Bretagne (accords secrets de Sykes-Picot) après la Première Guerre mondiale et la non-ratification du traité de Sèvres par la jeune Turquie en 1920, ils ont été à la fois assignés à choisir un camp et soupçonnés de traîtrise par les nouveaux États-nations qui leur imposaient leur joug. Ils furent les laissés-pour-compte des luttes anticoloniales. L’historien du Moyen-Orient Maxime Rodinson donnait l’explication de cet oubli, voire de ce mépris : «C’est simplement que les Kurdes ont eu le tort ou le malheur d’avoir à revendiquer leur indépendance de décision à l’encontre (entre autres) de deux nations qui, elles-mêmes, revendiquaient des droits analogues et étaient, de ce fait, soutenues par la gauche mondiale. D’abord, dans le passé récent, contre une Turquie nationaliste que les puissances impérialistes d’Occident voulaient asservir et que l’évolution de sa politique intérieure n’avait pas encore rendue antipathique à cette gauche. Ensuite et surtout, contre les Arabes d’Irak (et de Syrie), alors que le peuple arabe dans son ensemble apparaissait comme une victime de choix des mêmes impérialistes et le chef de file de la lutte contre eux. Les Kurdes, en quelque sorte, seraient donc les opprimés des opprimés. » (1) Cependant, ce qui se joue aujourd’hui au Rojava syrien et au Kurdistan nord (« Bakur », côté turc) ressemble moins à une lutte nationale qu’à une révolution sur des bases d’auto-organisation qui dépasse largement la simple carte identitaire kurde. Accompagnant une petite délégation, et grâce à un excellent traducteur, CQFD s’est rendu dans le sud-est du territoire turc à la rencontre d’une société kurde intensément politisée… et à la recherche de sentiments communs.

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Rencontre avec le collectif LGBTI Keske-Sor de Diyarbakır

10368210_10153716307939502_290489557153296492_nRapide retranscription d’une prise de notes faite lors de la présentation-discussion avec le collectif autour des luttes écolos, antimilitaristes et LGBTI.

Création du collectif

En 2012, une première réunion est organisée avec environ 60 personnes à la période du Newroz. Suite à cela, ils se retrouvent au Newroz avec un certain nombre de camarades : il y a des embrouilles avec les flics (gazage, violence, etc.), du coup le groupe s’est retrouvé éparpillé dans la ville. « On s’est retrouvé séparés et un peu perdus. Cette mauvaise expérience a rendu le groupe fragile et il y a eu des crispations et des tensions entre nous. Des camarades se sont retrouvés seuls face au flics. A partir de là, le groupe a souhaité s’organiser plus et mieux. » Keske-Sor (en kurde : arc-en-ciel) se crée donc comme collectif militant en avril 2012. Des personnes de profils différents compose le groupe : des sans-emplois, des étudiants, des professeurs…

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[documentaire sonore] Luttes contre les barrages au Kurdistan

dicle_bigjump2011_3Le collectif Faïdos Sonore, réalisait en 2010 une série de quatre documentaires sonores  autour de la question de l’eau au Kurdistan, de la politique turque de construction de grands barrages, et des oppositions et fortes luttes des populations kurdes menacées par ces projets. En 2015, rien n’est fini, les projets sont toujours là, et la lutte continue. Samedi 28 mars aura lieu 5 manifestations simultanées sur les lieux de 5 grands projets de barrages dans la région de Diyarbakır.

Ces documentaires permettront de se rafraîchir un peu la mémoire…

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