Aujourd’hui, lundi 20 avril, manifestation anti-flics et anti-répression au centre-ville d’Amed (nom kurde de la ville de Diyarbakir).
Aux cris des slogans « Jin jihan azadi » (« Vive les femmes libres ! ») et « Tecavüzcü polis defol kurdistandan » (« Police, violeurs, dégagez du Kurdistan »), un certain nombre de femmes se sont retrouvées pour manifester leur colère. Le cortège est bien encadré par les Panzers et leurs collègues, les flics en civil. La cause directe qui regroupe ces 250 à 300 manifestantes, c’est la disparition à Siirt de deux jeunes filles mineures le 17 avril pendant plus de 48 heures. Un témoin de l’enlèvement donnera l’alerte. Elles seront retrouvées plus tard chez des policiers. L’affaire fait scandale auprès des habitants, mais le commissariat de Siirt minimisera les faits et osera même ajouter : « les jeunes filles ont souhaité passer du bon temps avec nos agents, y a rien de mal à ça. » De son côté, le tribunal local tentera d’étouffer l’affaire et les agressions que les deux mineures ont subi.
Mais au delà de ce cas précis, les femmes et les familles sont en colère contre l’Etat turc drivé par l’AKP, le parti du président Erdogan. Ce dernier a passé en force un paquet de lois sécuritaires ces dernières semaines : police encore davantage protégée, permission de tuer les manifestants, possibilité de détenir des personnes en garde à vue pendant plus de 48 heure sans que les proches ne soient avertis ni de la durée ni du lieu de la GAV, etc.
Police dégage !