Communiqué du Congrès national du Kurdistan (KNK) suite aux raids aériens menés par l’armée turque contre la guérilla kurde:
L’aviation turque bombarde intensivement des positions de la guérilla kurde et des zones d’habitation civile au Sud-Kurdistan (Irak)
La nuit dernière, 24 juillet, des avions de chasse appartenant à l’armée turque ont massivement bombardé des zones où se trouvent des positions de la guérilla kurde ainsi que d’importantes habitations civiles, dans les régions de Qandil, Xakurke, Behdinan, Zap, Gare, Haftanin, Basya, Metina et Avaşin.
Selon des sources locales, ces bombardements auraient fait des morts parmi la population civile ainsi que des dégâts matériels importants.
Cette offensive de grande envergure menée par le gouvernement AKP marque la rupture unilatérale du cessez-le feu qui avait été maintenu jusque-là grâce aux efforts répétés du peuple kurde et de son Leader Abdullah Öcalan. Alors qu’il fait preuve d’une persévérance inouïe pour faire avancer les pourparlers de paix avec l’Etat turc, Abdullah Öcalan subit un isolement carcéral total depuis le 5 avril. Depuis 2013, l’armée turque a mené plusieurs opérations contre les forces de défense kurdes (HPG) alors même que celles-ci étaient en position de cessez-le feu. Cependant, le HPG n’a pas répondu aux provocations. Avec ces derniers bombardements, l’Etat turc a de nouveau déclaré la guerre aux Kurdes et rompu le cessez-le feu.
La Turquie a ajouté un nouvel échelon à sa coopération avec l’organisation terroriste Daesh en Syrie. Soutenant déjà cette organisation dans le but de briser la révolution du Rojava, l’Etat turc frappe aujourd’hui lourdement la guérilla kurde qui résiste contre les gangs de Daesh, et procède par ailleurs à de grandes vagues d’arrestations dans les milieux kurdes en Turquie.
Le Congrès national du Kurdistan (KNK) appelle le gouvernement régional du Kurdistan d’Irak, les partis politiques, les organisations de la société civile et la population du Sud-Kurdistan à s’opposer à l’intervention armée de la Turquie sur leur territoire.
Il appelle également la communauté internationale, l’ONU en particulier, à juger les crimes contre l’humanité commis par Daesh avec la complicité de la Turquie, à Suruc, à Kobanê et dans le reste du Rojava.
Source: 25 juillet 2015, Le conseil exécutif du KNK